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Coordination et coopération

 

 

  • Management Transversal

 

 

 

La confusion entre ces deux termes règne quelquefois chez les managers.

 

Certains pensent qu’en coordonnant deux collaborateurs, ils créent la coopération entre eux.

 

D’autres, à l’inverse, imaginent qu’en faisant coopérer les membres de leur équipe, la coordination en découlera naturellement.

 

Peut-on (faire) coordonner sans coopération ? Peut-on (faire) coopérer sans coordination ?

 

Bien qu’apparentées, ces deux notions sont pourtant bien distinctes. Apparentées, elles le sont dans la mesure où, par ces deux termes, on considère la répartition du travail entre plusieurs personnes pour arriver à une performance globale.

Mais leurs différences sont significatives.

 

La coordination

La coordination consiste à définir le meilleur agencement de tâches préalablement réparties en vue d’élaborer un ensemble cohérent.

 

Traditionnellement, les approches visant l’organisation ont développé de nombreuses méthodes pour optimiser la division du travail et coordonner les acteurs.

Cela date du temps de l’organisation scientifique du travail et de la généralisation du travail à la chaîne.

 

A l’extrême, nul besoin de coopération : certains pensent, d’autres vissent.

 

La coordination est assurée par une autorité qui valide les prescriptions d’opération, indique les bons enchaînements et vérifie que les actions soient exécutées par les personnes désignées, dans les temps impartis et en utilisant les moyens définis.

 

L’autorité définit même les procédures à suivre en cas de problème.

 

Une fois la répartition des rôles et des responsabilités faites, la coordination apporte un gain de temps important, de la sécurité dans la mise en œuvre et, en fin de compte, de la sérénité pour les acteurs.

 

 

La coopération

La coopération est un mode de relation où les individus participent volontairement à un travail commun.

 

Qu’elle soit spontanée ou induite par un problème à résoudre, elle permet de s’accorder vers un objectif commun et/ou une méthode commune.

 

Elle permet de fédérer des compétences réparties et de s’apporter un concours solidaire en conjuguant talents et intelligences.

Sans elle, pas de cohésion d’équipe et pas ou peu d’implication personnelle.

 

 

Coordination et coopération

Il est bien question d’un travail collectif dans les deux registres. Les relations d’interdépendance sont soulignées : les collaborateurs ont besoin les uns des autres.

 

 

                      Coordination                                                                                                                  Coopération

 

Centrée sur l’organisation                                                                                                                     Centrée sur les hommes       

 

Nécessaire quand il faut mettre l’accent sur l’anticipation et la planification                                         Nécessaire quand il faut mettre l’accent sur la créativité et l’implication

 

Valorise le rôle de chacun                                                                                                                      Valorise la production du groupe

 

Nécessite de la concentration et de l’analyse                                                                                        Nécessite de l’écoute et de la remise en question

 

Apporte de la sécurité                                                                                                                           Apporte de l’innovation

 

Centrée sur le résultat, compatible avec un style de management directif ou persuasif                     Centrée sur la mobilisation du groupe, compatible avec un style participatif

 

Agit sur la cohérence de l’ensemble                                                                                                      Agit sur la cohésion de l’ensemble

 

 

 

Une collaboration d’équipe harmonieuse est le fruit de ces deux mécanismes.

 

Actionnés à bon escient, ils élèvent la mobilisation et la performance de tous.

 

Ils se nourrissent l’un l’autre : c’est parce qu’ils souhaitent coopérer que les individus s’enquièrent des tâches de leurs partenaires et c’est en coordonnant leurs actions qu’ils commencent à coopérer.

 

Coordonner, c’est respecter le territoire de chacun, lui donner le temps nécessaire, le recul et la sérénité pour se concentrer sur le résultat à transmettre aux autres.

 

Coopérer, c’est donner un sens collectif à l’activité, c’est acquérir une culture commune, c’est faire preuve de confiance les uns envers les autres.

 

Utiliser ces deux leviers permet aux individus et au groupe de partager une même dynamique de changement, de renforcer les liens, de se préparer aux aléas et aux urgences.

 

Coordination et coopération, deux registres différents d’action et de réflexion, répondent à des besoins complémentaires.

 

Elles permettent de mieux préciser les rôles et les responsabilités, d’harmoniser suffisamment directivité et souplesse, et de laisser aux uns et aux autres, manager et collaborateurs, leur part de devoir et de liberté.

 

Pour finir, prenons garde à la confusion : ce n’est pas parce que les collaborateurs se coordonnent bien entre eux qu’ils font preuve de solidarité et que le climat est bon, même si un minimum de coopération est nécessaire.

 

La coordination peut signifier simplement que la communication est établie.

 

A l’inverse, ce n’est pas parce qu’il y a beaucoup d’échanges et qu’il règne une bonne ambiance que la coordination est assurée.

 

Et vous-même, développez-vous la coordination ? La coopération ? Ou la coordination et la coopération dans vos équipes ?

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